L’histoire du havreflarn est aussi difficile à tracer qu’il est répandu dans toute la Scandinavie : Danemark, Finlande, Norvège et bien sûr Suède. La légende raconte que déjà au XVème siècle, l’explorateur norvégien Roald Amundsen les avait placés en première position de sa liste pour partir en voyage, sans doute pour les mêmes propriété de conservation en mer qu’on prête à leurs cousins australiens, les biscuits ANZAC.
En dehors de cela, aucune trace avant le début du XIXème siècle. L’histoire des gâteaux y est intimement liée à celle du café et quand la Suède interdit par 5 fois l’usage du café entre 1756 et 1823 pour des raisons de santé publique, la vie des gâteaux s’arrêta. A partir des années suivantes, le café (bien que produit d’importation) se popularisa énormément jusque dans les campagnes, faisant de la Suède d’aujourd’hui un des pays les plus consommateurs de café (8,2kg/habitant et par an). A la fin du XIXème siècle, la pause-café fut élevée au rang de mode de vie bénéfique et productif (jusqu’à figurer dans les contrats de travail !) sous forme de la tradition désormais mondialement connue de Fika. Lors de la Fika, le café ne va pas sans ses gâteaux, dont le havreflarn. Celui-ci fait notamment partie d’une autre tradition connexe, celle des (exactement) 7 biscuits (sju sorters kakor), née de rassemblements privés de femmes (kafferep) au XIXème siècle pour déguster le café. Cette tradition existe d’ailleurs toujours et veut que l’on prépare exactement 7 biscuits en même temps, un peu comme les bredele en Alsace (mais ceux-ci dépassent la centaine !). En dessous de 7, on était pingre et au-delà, on voulait frimer.
Le havreflarn original ne contient pas de chocolat. C’est Ikéa qui a populariser l’idée de souder 2 havreflarn avec du chocolat, lui donnant un cachet indéniable et un gout moins sec. Au vu de son succès et de ses propriétés gustatives, c’est la version que nous avons retenue.
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