Inde Pains

Naan

Le naan, signifiant globalement “pain” en persan, s’est répandu sur le sous-continent indien pendant la période du sultanat islamique de Delhi et prendrait naissance vers le XIIème siècle. Il existait alors déjà deux recettes consommés par les nobles musulmans : le Naan-e-Tunuk (léger) et le Naan-e-Tanuri (lourd). Du fait de son procédé de fabrication peu connu du peuple, il ne se démocratisa qu’à partir du XVIIIème siècle en Asie du Sud et il fallut encore un siècle pour que son nom apparaisse dans la littérature anglaise. Il en existe aujourd’hui des versions dans de nombreux pays d’Asie comme le Japon, la Chine, la Birmanie ou l’Indonésie. Son procédé de cuisson pouvant non seulement se faire frit avec un “tawa” mais également cuit au four tandoor le rapproche aussi d’un pain géorgien, le “shotis puri”. Le fait de l’utiliser comme support dans l’assiette à d’autres ingrédients comme la crème de pois chiches (“pè byouk”) en Birmanie n’est pas sans rappeler les Huevos rancheros mexicains ou le M’sahan palestinien.

On trouve aujourd’hui des variantes de naan agrémentées comme le “cheese naan” au fromage ou le “garlic naan” à l’ail, plus proche de la version indonésienne. “Choisir c’est renoncer et renoncer c’est souffrir”, donc nous mettons les deux dans nos naans la plupart du temps avec d’autres épices selon disponibilité : cumin, mélange tandoori, curry, nigelle… A noter qu’en général on le recouvre de beurre clarifié (“ghee”) une fois cuit mais que nous faisons fréquemment l’impasse dessus car cela reste relativement onéreux en version bio pour ce seul usage, sans compter le gras dont on peut largement se passer.

Petit tips : utiliser du bicarbonate de soude à la place de la levure permet de réduire le temps de préparation en limitant le temps de repos.